Un des premiers pastels connus, un portrait d’Isabelle d’Este, est daté de 1499 et signé Leonard de Vinci. Cette technique lui aurait été révélée, la même année, par un artiste français : Jean Perréal.

Au cours du XVI^e siècle, le pastel est utilisé pour rehausser de quelques touches colorées les portraits dessinés. Les artistes employaient beaucoup un support de papier bleuté.

Début XVIII^e, le pastel est utilisé comme œuvre définitive par Vivien, premier « peintre au pastel » reçu à l’Académie sous Louis XIV. La production des pastellistes devient alors très importante. Les peintres qui se servent de la craie d’art s’appellent Coypel, Rosalba Carriera et, plus tard, Nattier, Mme Vigée-Lebrun, Boucher. Et Quentin de la Tour qui, avec Chardin, contribuera définitivement à imposer le pastel comme technique complète et entière au même rang que l’huile.

Au XIX^e siècle, les impressionnistes usent largement de la technique du pastel, matière idéale pour capter lumière et impressions. Degas et Toulouse-Lautrec l’apprécieront à part entière.

En ce début de XXI^e siècle, l’engouement pour le pastel sec que connaissent toutes les contrées permet aux amateurs d’art de découvrir une palette de dessins étonnamment diversifiée. Aux côtés des paysages et des natures mortes toujours fort prisés, des portraits « exotiques » très à la mode actuellement, la remarquable exécution de « Naissance » surprend, étonne, tant par le choix du sujet que par la manière de le traiter, et laisse augurer de la modernité d’esprit qui habite les très jeunes créateurs bretons.

En 2003, Chloé Tazartez n’a que 17 ans.